Le 10 octobre est la Journée mondiale de la santé mentale, une journée où les enseignants, les fournisseurs et les bénéficiaires de soins de partout dans le monde portent une attention particulière à la santé mentale et à son importante incidence sur nos vies professionnelles et personnelles. La maladie mentale peut toucher directement ou indirectement tous les Canadiens, qu’il s’agit d’un membre de la famille, d’un ami ou d’un collègue. La Commission de la santé mentale du Canada a indiqué qu’en 2011 seulement, 42,3 milliards de dollars ont été consacrés au traitement des personnes souffrant de troubles mentaux et de maladies mentales, aux soins qui leur sont prodigués et à la prestation de services de soutien à leur égard (Commission de la santé mentale du Canada, sans date).
Étant moi-même infirmière en santé mentale/psychiatrie, je crois qu’il est important que l’enseignement des sciences infirmières joue un rôle dans la sensibilisation accrue du public à ces questions et dans l’amélioration des services offerts aux personnes, aux familles et aux collectivités touchées par des problèmes de santé mentale et la maladie mentale.
En notre qualité d’enseignantes, comment pouvons-nous influer de façon positive sur la santé mentale de la population canadienne? Pour contribuer à appuyer le contenu lié à la santé mentale des programmes de sciences infirmières de premier cycle, l’ACESI s’associe à la Fédération canadienne des infirmières et infirmiers en santé mentale (FCIISM) et à l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (AIIAO) en vue d’élaborer des compétences pour accéder à la pratique chez les nouvelles infirmières autorisées dans le domaine de la santé mentale. Ces compétences seront orientées par les Canadian Standards for Psychiatric-Mental Health Nursing (Normes canadiennes sur les soins infirmiers en psychiatrie et en santé mentale) élaborées par la FCIISM. Un comité procède actuellement à l’élaboration des compétences dont les écoles de sciences infirmières devraient avoir accès à l’été 2015. Les normes actuelles sont disponibles à l’adresse suivante : http://cfmhn.ca/content/professional-practice (en anglais seulement).
Il est essentiel de veiller à ce que les nouvelles infirmières autorisées soient bien préparées pour fournir des soins aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de maladie mentale. Compte tenu de la prévalence de la maladie mentale et de la dépendance au Canada, ainsi que du manque de services de santé dans ce domaine, devons-nous, dans le cadre de l’enseignement des sciences infirmières, mettre davantage l’accent sur ce domaine de la santé? Pour l’avenir, devrions-nous aller plus loin? En fait, ce que je demande, c’est de savoir si, dans le cadre de l’enseignement des sciences infirmières au Canada, il conviendrait d’élaborer des programmes de cycles supérieurs pour doter un cadre d’infirmières de pratique avancée dans l’ensemble du pays des connaissances et des compétences nécessaires pour mettre tout particulièrement l’accent sur les services qu’elles fournissent dans le domaine de la santé mentale.
Faites-nous parvenir vos commentaires sur Twitter ou sur la page Facebook de l’ACESI en ajoutant #MentalHealth.
Cynthia Baker, inf. aut., Ph. D.
Directrice générale, ACESI
Référence :
Commission de la santé mentale du Canada. (sans date). Pourquoi investir en santé mentale contribue à la prospérité économique du Canada et à la pérennité de notre système de soins de santé. Extrait du site suivant